L'info marché du jour En France, des surfaces de blé et de colza au plus bas depuis près de 20 ans
Agreste, le service statistique du ministère de l'agriculture, a annoncé ses dernières estimations de surfaces. Si les semis de printemps ont permis à la surface totale d'orge de progresser, les soles de blé et colza sont en net recul et atteignent les plus bas niveaux en presque deux décenies.
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Encore moins de grains que prévu en France, il semblerait. Agreste a revu à la baisse ses estimations pour les surfaces de céréales à paille (hors riz, mélanges et céréales mineures), qui diminueraient de 4,3 % par rapport à l’année passée et atteindraient 7,3 millions d’hectares. En cause : des conditions climatiques problématiques depuis le début de l'automne.
La sole de blé tendre recule de 7,5 % comparé à 2019 et de 8 % comparé à la moyenne 2015-2019, pour s’établir à seulement 4,6 millions d’hectares. Il s’agit du plus faible assolement depuis la campagne 2003 !
La surface de blé dur est en revanche attendue à 247 milliers d’hectares, en très légèrement progression comparé à l’an passé (+ 0,6 %), mais en nette baisse par rapport à la moyenne quinquennale (- 26,6 %). « La forte hausse des surfaces de blé dur de printemps constatée en Vendée compense la baisse nationale des blés durs d’hiver », précise Agreste.
Quant aux surfaces d’orge, la progression importante de la sole d’orge de printemps, avec une hausse de 8,9 % comparé à 2019 et 38,9 % par rapport à la moyenne quinquennale, a permis une croissance de 2,8 % de la surface totale (orge d’hiver et orge de printemps), à 2 millions d’hectares.
Comme le blé, le colza est également en net recul. La sole baisse de 2,8 % comparé à l’an dernier et 25,1 % par rapport à 2015-2019. Seulement 1,1 million d’hectares ont été ensemencés, ce qui correspond au plus bas niveau depuis 2002.
Ailleurs en Europe, les surfaces de blé tendre sont également en baisse. C'est le cas notamment en Allemagne, en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne ou encore au Royaume-Uni.
Par ailleurs, le ministère précise que « à ce stade, l’épidémie de Coronavirus n’a pas eu d’impacts sur les surfaces ensemencées. Les dernières estimations pour 2019 et 2020 ont été arrêtées au 1er avril sur la base de données recueillies fin mars ».
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